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RP2E INRA Université de Lorraine

Aquaculture

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Sylvain MILLA

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Sylvain.Milla@univ-lorraine.fr

Nos objectifs de recherche sont de promouvoir une aquaculture diversifiée et intégrée aux territoires afin de développer une filière plus résiliente et durable par une meilleure maîtrise du processus de domestication. Les approches vont de la cellule isolée (ovocyte) jusqu’aux interactions entre espèces, en passant par l’organe, l’individu et la population. Les approches méthodologiques vont de l’écologie (analyse des traits biologiques et analyse phylogéographique) aux analyses moléculaires (transcriptomique, caractérisation des lipides) en passant par les études comportementales, physiologiques et zootechniques.

Shéma d'organisation de la thématique DAC

La pisciculture est une des productions animales qui connait le plus grand essor tout en posant des questions sociétales et environnementales de durabilité. Nous faisons l’hypothèse que son développement futur reposera notamment sur la diversification des espèces au sein des élevages.

Dans ce cadre, nous développons une approche multi-échelles de la production piscicole. (i) Nous visons à identifier des espèces d’intérêt par l’identification et l’analyse de traits biologiques et écologiques pertinents pour l’aquaculture : par exemple, il est possible de comparer la réponse d’embryons, de larves et de géniteurs à différentes photopériodes et températures qui sont les deux facteurs abiotiques majeurs dans le développement des premiers stades de vie et dans le contrôle du cycle de reproduction. (ii) Il s’agit également de sélectionner les populations intra-spécifiques les plus propices à l'aquaculture. Chez les poissons, il s’établit une différenciation géographique intraspécifique qui fait varier l’aptitude à la domestication et l'attrait socio-économique potentiel des populations concernées.

Les deux principaux modèles biologiques , le sandre et la perche , et les infrastructures expérimentales de l’équipe

L’équipe « Domestication en aquaculture continentale

(iii) Les approches agro-écologiques permettent d’augmenter la résilience des agro-systèmes. Dans cette optique, il est important de réfléchir à la pertinence d'assemblages d'espèces compatibles. Nous cherchons à développer une approche fonctionnelle des interactions entre espèces afin de déterminer la valeur ajoutée d’associations d’espèces dans les mêmes conditions d’élevage (étangs ou hors-sol).

En parallèle de cette réflexion en amont du processus de domestication, il est important de comprendre les conséquences d’un tel processus sur la biologie des géniteurs et les répercussions sur leur descendance. En effet, la fonction de reproduction est une des principales fonctions perturbées au cours de la domestication : absence de reproduction, baisse de fertilité, mortalités et malformations embryonnaires sont couramment observés.

Nous déterminons donc les effets de l’environnement d’élevage et les conséquences de premières générations en captivité sur les performances de reproduction, en se focalisant sur le sexe femelle qui apporte la majeure partie des réserves nécessaires aux premiers stades de vie des descendants. La compréhension des régulations physiologiques au niveau de l’axe cerveau-hypophyse-gonade qui pilote la gamétogenèse permettra de mieux maitriser ces problèmes de reproduction dans les piscicultures. D’autre part, nous cherchons à caractériser au niveau de l’ovocyte les défauts d’incorporation de molécules, par exemple protéines, ARN, lipides, potentiellement responsables des mortalités précoces ou des malformations au cours du développement embryonnaire.

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